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Ce livre a pour sujet la représentation des défunts sur les sarcophages paléochrétiens. Sur ce type de support, l'individualisation de l'iconographie est frappante : chaque représentation démontre une participation intensive des commanditaires au répertoire des sarcophages chrétiens. A côté des représentations de défunts reprises de la tradition païenne, on trouve de nouvelles images chrétiennes, créées par une élite sociale innovatrice.
Phénomène intéressant : sur les sarcophages chrétiens, la figure du défunt prend plus d'importance et est intégrée dans plus de contextes iconographiques qu'auparavant.Dans ce contexte d'étude, il est particulièrement important de relever que, durant toute la période de production des sarcophages chrétiens, l'orant(e) est la figure avec laquelle le propriétaire de la tombe s'identifie le plus volontiers.
Depuis l'époque constantinienne, elle est de loin la représentation de défunt la plus appréciée.La proximité du défunt avec les protagonistes d'une scène, et, par ce biais, la cohérence du contenu, est une préoccupation essentielle dans ces représentations. Ce phénomène s'exprime à travers la création d'une nouvelle iconographie, qui s'explique par le désir des proches, ou du commanditaire, de représenter le défunt dans un contexte manifestant la croyance ferme en une vie après la mort.
L'ambiguïté des représentations est une caractéristique des images de défunts sur les sarcophages chrétiens.Avec un sarcophage, on rendait hommage au défunt, tout en confirmant sa place dans la société. Il n'est pas vraiment étonnant que, la plupart du temps, ce soient les défunts de haut rang qui voulaient être représentés. On a trouvé de nombreuses possibilités d'intégrer le défunt dans le contexte chrétien, même si cela n'est pas aussi évident qu'on ne l'a souvent pensé.
Les sculpteurs de sarcophages chrétiens avaient comme préoccupation, non seulement la volonté de donner forme aux espoirs des chrétiens en l'au-delà, à travers de très nombreuses images de Salut, mais aussi de créer un lien concret entre la représentation du défunt et l'image de Salut représentées.Cette étude prouve que la présence fréquente d'images de défunts est une très importante spécificité des sarcophages chrétiens, ce qui fait de la haute société chrétienne du 4ème siècle une classe innovatrice et active.