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A contresaison (extrait) : (...).Je devrais être heureux, oiseaux, à vous entendre ; A vous respirer, fleurs, je devrais être heureux ; J'assiste à vos concerts, je vous regarde tendre Aux ivrognes ailés vos vases liquoreux. C'est l'heure où le poète à son aise délivre Les quatrains épuisés du carcan de ses maux Comme l'arbre dénoue un lourd corset de givre Pour offrir aux regards ses plus tendres rameaux ; L'heure d'aller à deux où l'on va solitaire, D'un pas sûr, confiant, rythmé comme le Sien, De ne troubler la paix du ciel et de la terre Qu'avec l'allègre archet de son coeur musicien.
(...). C'est l'heure où chacun veut, dans sa gaîté crédule, Ne plus savoir qu'un verbe et sa conjugaison, Mais la pluie a vêtu de rouille la pendule Où mon coeur déréglé bat la contresaison (...).