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Tout au long de ces cinq essais décrivant les phases déterminantes du long processus de violence en Colombie, Gonzalo Sánchez tente de mettre en lumière les liens intrinsèques entre guerre et politique dans son pays. Car, peut-être en Colombie plus que dans tout autre pays d'Amérique latine, la guerre et la politique ont entretenu, parfois en alternance, des liens de subordination mutuelle qui ont accompagné et conditionné la formation de la nation colombienne.
Cette relation conflictuelle et ambiguë qui jalonne l'histoire colombienne depuis les guerres civiles du XIXe siècle jusqu'aux conflits actuels, en passant par la période dite de la Violence puis celle du Frente Nacional et de l'émergence de la guérilla, nous permet d'approcher de plus près les racines profondes d'une violence déconcertante qui secoue tout particulièrement le pays en cette deuxième moitié du XXe siècle.