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L'Europe introuvable. Le Traité de Lisbonne du 18 octobre 2007, dit " traité modificatif ", devait " simplifier " le projet de traité constitutionnel. En fait de simplification, il a repris les principales dispositions du projet fédéraliste autoritaire de la Convention Giscard. Si les Etats européens ont renoncé au coup d'accélérateur politique, ils n'ont pas davantage infléchi la trajectoire dans l'autre sens : Lisbonne prolonge Amsterdam et Nice.
Surtout, le système de valeurs sur lequel les autorités politiques communes veulent construire le futur de la société européenne maintient l'autorité d'une Charte des droits fondamentaux qui repose sur une vision de l'homme fondée sur un individualisme extrême. Et le refus de concevoir l'Europe comme une identité commune condamne l'adhésion des peuples à un projet dans lequel ils ne peuvent se reconnaître.
D'autant plus qu'à nouveau, on les écarte de sa définition et de sa ratification. Résultat, l'Europe se cherche toujours, et s'expose à un nouvel échec. Euthanasie la mort ambiguë. La loi " fin de vie ", dite loi Leonetti, du 22 avril 2005 a été saluée pour avoir évité la légalisation de l'euthanasie. Cette loi souffre pourtant de graves ambiguïtés : la possibilité d'arrêter l'alimentation et les directives anticipées.
On ne peut cesser de donner des soins à un mourant, mais celui-ci peut avoir demandé la fin de ses traitements, auxquels on associe l'alimentation et l'hydratation. La loi se soumet à la survalorisation du principe d'autonomie du malade aux dépens de la relation patient-médecin qui a toujours régi l'éthique du modèle hippocratique. Mais au-delà de la subjectivité du malade, et de sa relation avec le personnel soignant, c'est la subjectivité du médecin qui est également mise en cause : est-ce à lui de déterminer les critères de la mort ?