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«Fort-de-France, elle, ainsi qu’une jeteuse de sorts vivante sous un tas de vieilleries, de gris-gris, de poudres et de mystères, Fort-de-France refuse les lumières du futur… Pourtant, tu te pousseras bien, vieille canaille, et tu disparaîtras même sous l’assaut des machines, des rues rectilignes et vastes.» Fort-de-France, les années 70. La révolte gronde dans la cimenterie du béké Hamelin, où les ouvriers sont accusés de vol de matériaux.
Se déploie alors, sous la plume de Vincent Placoly, dans une langue sonore et frissonnante, l’itinéraire d’hommes et de femmes dont les destins les conduiront à vivre la révolte de la ville. Roman d’une modernité destructrice, roman d’une colonisation qui dure, roman, enfin, d’un amour fou de la Martinique, L’Eau-de-mort guildive fait de Fort-de-France son personnage principal. Là affluent les paysans des mornes, les ouvriers sans grade, les femmes de petite vertu, tous réunis, à la fin, dans cet immense incendie où luit, dans les flammes, une humanité qui se fracasse contre la répression coloniale.