Joaquim Maria Machado de Assis. Lorsque l'on se réfère aux classiques de la littérature brésilienne, le premier nom cité est toujours celui de Joaquim Maria Machado de Assis (1839-1908, Rio de Janeiro), l’écrivain brésilien le plus célébre, y compris de son vivant, et l’un de ceux les plus traduits dans le monde, notamment en France. Il naît dans l’Etat de Rio de Janeiro, à la campagne, dans le domaine de Livramento, où ses grands-parents paternels étaient nés esclaves (ses grands-parents maternels venaient des Açores).
Son père travaille comme peintre/décorateur dans le domaine et sa mère y assume diverses fondions (couture, un peu d'enseignement). Orphelin très Jeune, il est pris sous le protection de la propriétaire du domaine. C'est en dehors de l'école, avec un prêtre, qu'il apprend le latin et le français. A seize ans, il entre à l'Imprimerie Nationale Brésilienne comme typographe. Puis, il est engagé à la rédaction de divers journaux et publie chroniques, contes, poèmes et articles de critique littéraire et théâtrale.
A l’âge de trente ans, il entame une carrière bureaucratique au Journal Officiel puis au Secrétariat de l'Agriculture et publie nombre de romans. Fervent partisan de l'abolitionnisme et éminent homme de lettres, Il dénonce, satirise, s'enthousiasme et se distingue comme l’une des plus grandes personnalités de la littérature brésilienne, le primus inter pares. Il fonde en 1897 l'Académie Brésilienne des lettres et devient son Président jusqu'à sa mort en 1908.
Son oeuvre - éditée par Baptiste-Louis Garnier, installé à Rio de Janeiro dés 1844 est constituée de 9 romans, 9 pièces de théâtre, 200 contes, 5 recueils de poésie, ainsi que plus de 600 chroniques.