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La personnalité de Paul-Joseph Schmitt (1911-1987) s'avère contrastée. 101e évêque de Metz de 1958 à sa mort, il dérange Les esprits au sein de la société et de l'Eglise. Artisan de paix, il demande néanmoins à rester officier de réserve lors de son épiscopat. Longtemps membre du "2e Bureau", il semble paradoxalement proche du FTP à Tulle pendant la Seconde Guerre mondiale. Homme d'écoute et de dialogue, il est capable de colères mémorables.
Participant au concile Vatican II, cherchant à ouvrir les brèches du futur, il n'abandonne que lentement La prestance de pontife messin qu'il admirait en Mgr Pelt qui l'avait ordonné en 1935. Classé évêque rouge par ses prises de position dans les crises des charbonnages et de La sidérurgie, Mgr Schmitt sait jouer du Concordat et de ses relations politiques. Et s'il interpelle quelquefois tel ou tel prélat, comme il le fit à l'égard du cardinal Spellman par lettre ouverte, Mgr Schmitt respecte profondément la hiérarchie ecclésiastique.
Ces contrastes déroutants trouvent peut-être leur origine dans Le fait que Mgr Schmitt est un Mosellan. Il est difficile d'être prophète dans son propre pays... Aujourd'hui, cet ouvrage est la première étude qui Lui soit dédiée.