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L’écriture, un processus qui vise à extérioriser les éléments de notre passé que l’on a refoulés, une pratique artistique qui conduit à notre propre vérité, telles sont les conceptions de l’écriture de Jeanna psychiatre, qui se situe entre la lucidité et la folie. Écrire pour être sauvée, elle le sait. Ouvrir la porte de notre être, cette porte qui sépare l’inconscient de la conscience afin de passer de l’obscurité à la lumière.
Elle met sa carrière entre parenthèses afin de créer l’oeuvre de sa vie, l’œuvre qui sera la projection de ses traumatismes passés, une projection qui lui sera bénéfique. Contre le roman autobiographique, qui pour elle n’intéresse pas les lecteurs, elle se penche vers la fiction. Anastasia, son personnage et son antagoniste, ne parvient pas à écrire, à franchir la porte. Elle sombre dans une folie furieuse se traduisant par un fantasme dangereux révélateur d’un complexe d’œdipe non achevé.
À travers sa projection d’images par l’esprit, un homme devient sa proie, son objet de fascination. Ce personnage tragique, Jeanne le traite avec ironie et elle comprendra au fil de sa création, que cette prise de distance lui permet de franchir une porte, en acceptant un passé ancré en elle, et en se posant son propre avenir.