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Donnés à Dieu, les biens fonciers des églises sont réputés inaliénables et les personnes qui tenteraient de s'en emparer sacrilèges et excommuniées. Cependant, derrière un discours parfois très dur à l'encontre des spoliateurs, se cache une réalité des échanges beaucoup plus complexe. Le livre analyse la littérature de combat des clercs carolingiens à la lumière des pratiques foncières de l'époque.
Entre les années 820 et 880, les traités visant à définir les biens ecclésiaux se multiplient, au moment même où le système des bénéfices mis en place un siècle plus tôt se voit bouleversé par les rapides mutations que connaît l'empire des Francs. La compétition pour les terres d'église révèle alors tout le jeu de hiérarchisation et de distinction d'une élite mise sous pression.