Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
La fiction se définit-elle comme une image du réel, ou bien la feinte dont elle procède met-elle en péril la distinction entre la réalité et son...
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La fiction se définit-elle comme une image du réel, ou bien la feinte dont elle procède met-elle en péril la distinction entre la réalité et son image ? C'est cette question que les textes fictionnels de Maurice Blanchot - romans ou récits - permettent d'éprouver.
Le part-pris initial de ce livre suppose de prendre la fiction au sérieux - donc de séparer, chez Blanchot, le versant fictionnel et le champ critique et théorique qui trop souvent lui sert de commentaire. Ainsi libérée de toute référence à la question de l'écriture, la fiction peut décliner le mouvement selon lequel elle ne cesse d'apparaître, sans pour autant donner lieu à une pensée de l'être. Ce geste du déclin - des figures ou des voix, du reflet et de la mort - rend à la fiction sa pleine réalité : soit une constante inquiétude sur la pensée du réel.
Ainsi s'ouvrent des voles insoupçonnées, que l'on explore ici - à travers le texte blanchotien - sur tous les textes qui, de Poe à Beckett ou de Bousquet à Melville, ont mis en jeu un principe de fiction irréductible au partage assuré du réel et du feindre.