Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Le secteur de la construction a souvent défrayé la chronique, mais derrière les éclats des réalisations grandioses, des " affaires judiciaires, des...
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Le secteur de la construction a souvent défrayé la chronique, mais derrière les éclats des réalisations grandioses, des " affaires judiciaires, des faits divers tragiques, le quotidien du travail des chantiers demeure obscur. C'est ce quotidien qu'explore ce livre. L'auteur, qui s'est immergé durant une année dans le monde du béton armé parisien, en tant qu'ouvrier, retrace ici l'itinéraire de son enquête. Au fil des expériences et des rencontres, il expose les conditions d'emploi et de travail liées au recours croissant à la sous-traitance et à l'intérim : division des collectifs ouvriers, infériorisation et culpabilisation des sous-traitants et des intérimaires, pratiques illégales d'employeurs, contradictions pesant sur la sécurité au travail, recours massif une main-d'œuvre étrangère fragilisée et parfois sans papiers, racisme et discriminations... L'enquête ébranle au passage certaines idées reçues : beaucoup de précaires ne sont pas instables ; les sans-papiers ne travaillent pas forcément au noir ; les règles de sécurité ne protègent pas toujours les ouvriers... Elle témoigne également des résistances des travailleurs concernés. S'ils s'affrontent rarement à leurs employeurs, ils entretiennent en revanche une révolte souterraine qui peut menacer à l'occasion les constructions et contraindre les employeurs à mettre en œuvre des aménagements. L'implication physique de l'auteur dans son enquête permet une restitution fine des situations rencontrées et offre une immersion impressionnante dans cet univers méconnu du bâtiment.
Sommaire
Les " mamadou " : l'humiliation ordinaire
Des " bétonneurs " sans ouvriers ? L'externalisation
" toujours à la bourre, les ferrailleurs "
" Je préférerais vendre des savonnettes " : l'intérim
Intérimaires fidélisés contre travailleurs détachés
Une belle équipe ?
" Arrêtez, je suis le premier concerné par la sécurité ! "
Nicolas Jounin est maître de conférences en sociologie à l'université Paris-VIII et chercheur au laboratoire URMIS (Unité de recherches Migrations et société).