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On n'est pas sérieux quand on a quinze ans - même en pleine Occupation. Chaque jour, au café Eva, une bande de zazous se retrouve pour écouter du jazz. Josette, Pierre et Jean sont lycéens, Sarah est coiffeuse, Charlie trompettiste, Marie danseuse, Lucienne apprentie mannequin. Dans un Paris morose, ils appliquent à la lettre les mots d'ordre zazous : danser le swing, boire de la bière à la grenadine, lire des livres interdits, chausser en toutes circonstances des lunettes de soleil et enfiler de longues vestes à carreaux.
A mesure que les Allemands montrent leur vrai visage, ces jeunes gens qui ne portent pas encore le nom d'adolescents couvrent les murs de Paris du "V" de la victoire, sèment la panique dans les salles de cinéma et les théâtres, déposent une gerbe le 11 novembre sous l'Arc de Triomphe, arborent, par solidarité et provocation, l'étoile jaune. Traqués par les nazis, pourchassés par les collaborateurs, rejetés par la Résistance, les zazous ne veulent pas tant "changer la vie" qu'empêcher qu'on ne leur confisque leur jeunesse.
Dans cet ample roman aux accents de comédie musicale, Gérard de Cortanze nous plonge au coeur d'un véritable fait de société trop souvent ignoré, dans le quotidien d'un Paris en guerre comme on ne l'avait encore jamais vu, et nous fait découvrir la bande-son virevoltante qui, de Trenet à Django Reinhardt, sauva une génération de la peur.
Avoir 18 ans sous l'occupation
C'est une bande de copains ayant un point commun: le swing. On les appelle les zazous; ils vivent de musique, d'insouciance, de soif de liberté. Le café Eva est leur point de rencontre.
Vichy les considère comme marginaux au début de l'occupation car le bouc-émissaire est le Juif. Mais au fil du temps et des restrictions; les zazous deviennent indésirables. Réfractaires au STO et donc au régime de Vichy, ils intégrent difficilement la résistance.
Belle chronique historique sur ces jeunes faisant partie d'une génération sacrifiée tant du côté français qu'allemand..