Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Valène Hicnoque n'aimait pas le rouge à lèvres noir.
Dimitri Voloni avait toujours été persuadé que la Passion du Christ était nommée ainsi car...
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Valène Hicnoque n'aimait pas le rouge à lèvres noir.
Dimitri Voloni avait toujours été persuadé que la Passion du Christ était nommée ainsi car on lui aurait prêté une grande aventure féminine.
Aude Braque était née dans une orgie.
Franck Etterpe détestait les langues.
Marcelle Desfoux voyait la vie en vert depuis qu'elle avait épousé un magistrat au teint bordeaux.
A travers cinq portraits au vitriol, Geoffrey Miltgen nous entraîne, sur un rythme infernal, dans la monotonie de vies banales qui n'ont d'extraordinaires que le passage de la maladie. Un mal physique chaque fois plus exubérant, quasi kafkaïen, contraint ainsi des êtres à bout de souffle à contempler enfin leur vulnérabilité toute nue.
Cinq tranches de vie encore transies d'avoir suinté tant de noirceur sous le scalpel d'une écriture nerveuse, corrosive et faussement naïve.
Cinq couplets d'une ballade trash.
Humour omnipotent, ironie féroce, jeux de mots rappellent un Pinget ou un Perec, mordus par Topor, et révèlent une brillante maîtrise de la langue.
A disséquer sans complaisance cette Poignée d'humains à vif, on se demandera longtemps s'ils sont typiques. Ou improbables.