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Irritant
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XXIe siècle
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Ben
Ben Contini est italo-irlandais et juif. Il a déjà perdu son père qui avait fui la Pologne et il vient coup sur coup de perdre sa maîtresse (suicide) et sa mère (vieillesse). Le jour de l’enterrement de sa mère, il est abordé par Elsa, jeune femme qui ressemble traits pour traits à sa maîtresse décédée, qui lui fait part d’une possible connexion entre son père à lui et son père à elle, ce dernier, lui aussi ayant fui l’Autriche nazie, décédant dans la foulée. A la suite de quoi, Ben retrouve un nu de Modigliani dans le grenier de sa mère et une liste d’œuvres d’art
disparues pendant la seconde guerre mondiale. Il décide de partir sur les traces de son père, accompagné de la belle Elsa qui n’en part pas moins sur les traces de son propre père.
L’intrigue posée, et celle-ci est de facture très classique voire déjà traitée, le problème réside plutôt dans les nombreux/incessants/perpétuels concours de circonstances et le caractère, assumé mais un peu trop, franc du personnage principal.
Cette franchise s’accompagne d’un côté « brut de décoffrage » et un peu bourrin qui ne colle pas avec l’image un peu bohème du peintre tourmenté qu’est censé être Ben : peintre talentueux en mal d’inspiration. Ben, sans avoir l’air de trop se poser de questions, part bille en tête avec l’idée que son père, juif déporté à Auschwitz, est en fait un sale nazi qui a participé à la spoliation des œuvres d’art des pays conquis, que les possesseurs d’œuvres d’art soient juifs ou non d’ailleurs. C’est un peu court, jeune homme, on aurait pu penser à bien d’autres choses, en somme. C’est l’intervention de son ami Harry, américain résidant à Paris, qui le fait redescendre (un peu) sur terre et remettre les bœufs avant la charrette en commençant par se poser les bonnes questions au lieu de commencer par les conclusions dont on ne sait de toute façon pas si elle sont bonnes ou fausses.
Et par une pirouette digne des plus mauvais thrillers, nous en revenons à nos concours de circonstances évoqués plus haut car comme de bien entendu, l’ami Harry en question est marchand d’art et a participé par le passé à la recherche des œuvres d’arts volées par les nazis. Etonnant, non ? Et en plus, ce n’est pas tant cette bonne piste qui mènera nos héros sur les traces de leurs pères respectifs et encore moins sur les celles du modèle peint sur le Modigliani que le hasard…
La (très) (trop) longue partie de voyage sur le canal de la Marne au Rhin ne fait d’ailleurs pas avancé le schmilblick : inutile, elle donne au contraire l’occasion à l’auteur de livrer des dialogues assez plats et donc assez ennuyeux.
Que les écrivains usent de coïncidences, de quiproquos qui vont dans le sens du héros, soit, mais qu’ils en abusent à tour de page et cela devient outrancier ! Les chapitres, les différentes scènes manquent de liant, de cohérence entre elles, pêchent par des césures incompréhensibles : à un instant T les héros décident de fuir et l’instant immédiatement après, ils se retrouvent dans une ruelle sans que l’on sache comment ils y sont arrivés… un peu comme si lors d’un 100 m, on nous montrait le départ et l’arrivée mais pas les 8 secondes du milieu. Les retournements de situation sont trop outranciers pour être pardonnés, les dialogues sont trop fades pour être sauvés : à un moment donné, trop c’est trop…
Après le superbe « Au pied du mur » d’Elisabeth Sanxay Holding chez Baker Street, cette « Ombre au tableau » est bien sombre et fade… Il y avait matière à faire beaucoup mieux.
Comment gâcher !
Ben Contini est italo-irlandais et juif. Il a déjà perdu son père qui avait fui la Pologne et il vient coup sur coup de perdre sa maîtresse (suicide) et sa mère (vieillesse). Le jour de l’enterrement de sa mère, il est abordé par Elsa, jeune femme qui ressemble traits pour traits à sa maîtresse décédée, qui lui fait part d’une possible connexion entre son père à lui et son père à elle, ce dernier, lui aussi ayant fui l’Autriche nazie, décédant dans la foulée. A la suite de quoi, Ben retrouve un nu de Modigliani dans le grenier de sa mère et une liste d’œuvres d’art disparues pendant la seconde guerre mondiale. Il décide de partir sur les traces de son père, accompagné de la belle Elsa qui n’en part pas moins sur les traces de son propre père.
L’intrigue posée, et celle-ci est de facture très classique voire déjà traitée, le problème réside plutôt dans les nombreux/incessants/perpétuels concours de circonstances et le caractère, assumé mais un peu trop, franc du personnage principal.
Cette franchise s’accompagne d’un côté « brut de décoffrage » et un peu bourrin qui ne colle pas avec l’image un peu bohème du peintre tourmenté qu’est censé être Ben : peintre talentueux en mal d’inspiration. Ben, sans avoir l’air de trop se poser de questions, part bille en tête avec l’idée que son père, juif déporté à Auschwitz, est en fait un sale nazi qui a participé à la spoliation des œuvres d’art des pays conquis, que les possesseurs d’œuvres d’art soient juifs ou non d’ailleurs. C’est un peu court, jeune homme, on aurait pu penser à bien d’autres choses, en somme. C’est l’intervention de son ami Harry, américain résidant à Paris, qui le fait redescendre (un peu) sur terre et remettre les bœufs avant la charrette en commençant par se poser les bonnes questions au lieu de commencer par les conclusions dont on ne sait de toute façon pas si elle sont bonnes ou fausses.
Et par une pirouette digne des plus mauvais thrillers, nous en revenons à nos concours de circonstances évoqués plus haut car comme de bien entendu, l’ami Harry en question est marchand d’art et a participé par le passé à la recherche des œuvres d’arts volées par les nazis. Etonnant, non ? Et en plus, ce n’est pas tant cette bonne piste qui mènera nos héros sur les traces de leurs pères respectifs et encore moins sur les celles du modèle peint sur le Modigliani que le hasard…
La (très) (trop) longue partie de voyage sur le canal de la Marne au Rhin ne fait d’ailleurs pas avancé le schmilblick : inutile, elle donne au contraire l’occasion à l’auteur de livrer des dialogues assez plats et donc assez ennuyeux.
Que les écrivains usent de coïncidences, de quiproquos qui vont dans le sens du héros, soit, mais qu’ils en abusent à tour de page et cela devient outrancier ! Les chapitres, les différentes scènes manquent de liant, de cohérence entre elles, pêchent par des césures incompréhensibles : à un instant T les héros décident de fuir et l’instant immédiatement après, ils se retrouvent dans une ruelle sans que l’on sache comment ils y sont arrivés… un peu comme si lors d’un 100 m, on nous montrait le départ et l’arrivée mais pas les 8 secondes du milieu. Les retournements de situation sont trop outranciers pour être pardonnés, les dialogues sont trop fades pour être sauvés : à un moment donné, trop c’est trop…
Après le superbe « Au pied du mur » d’Elisabeth Sanxay Holding chez Baker Street, cette « Ombre au tableau » est bien sombre et fade… Il y avait matière à faire beaucoup mieux.