Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
" J'aurais dû me méfier. Si quelqu'un de petit et de moche était venu me raconter ça, je lui aurais trouvé une araignée dans les combles. Mais pendant...
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" J'aurais dû me méfier. Si quelqu'un de petit et de moche était venu me raconter ça, je lui aurais trouvé une araignée dans les combles. Mais pendant qu'il parlait, je l'avais sous les yeux, et que voulez-vous, on ne se refait pas, ou difficilement. Nous autres, qui vivons en marge du vulgaire, nous sommes avant tout des esthètes. "
Plusieurs années après les faits, le narrateur dispose enfin du temps nécessaire pour tenter de comprendre l'incompréhensible en examinant les pièces d'un procès dont il est à la fois le plaignant, le juge et l'accusé - occupation bien digne de ce joueur d'échecs chevronné, qui ne connaissait plaisir plus intense que de s'affronter lui-même, dût-il se mettre mat.
L'introspection se double ici d'une fine étude de mœurs qui restitue une certaine ambiance parisienne des années soixante et soixante-dix, dans un style alerte où l'humour ne perd jamais ses droits.
Janine Le Fauconnier a publié plusieurs romans policiers aux Editions du Masque. Elle a obtenu en 1988 le Prix du Roman policier du Festival de Cognac pour son livre Faculté de meurtres.