Qu'il fait froid dans ce roman, un vrai livre de saison.
Le froid transperce les soldats, hésitants à fumer leur cigarette. Bizarrement, c'est le Juif qu'ils capturent qui est le mieux habiller pour affronter le temps polaire.
Même dans la maison abandonnée qu'ils trouvent, il fait froid. Qu'elle m'a parue étrange, leur hésitation à faire brûler le banc pour se réchauffer. Comme si s'asseoir par terre était au-dessus de leur force, et les auraient amener à s'asseoir au sol, comme leur prisonnier.
Des hommes ordinaires que ces soldats, dans une situation pas ordinaire. Ils ne
rêvent que de vie civil, s'inquiètent pour leurs enfants.
Un roman dont l'ambiance m'a fait penser aux écrits de Philippe Claudel : le lecteur est projeté d'emblée dans une région sans nom, au coeur du maëlstrom. Des personnages qui subissent ce qui leur arrive.
Un "beau" repas, qui m'a fait penser au film "Joyeux Noël".
L'image que je retiendrai :
Celle du flocon sur le bonnet du prisonnier.
Humanité
Un roman fabuleux sur la Seconde Guerre mondiale qui autour réunit autour d'un repas trois soldats allemands, un prisonnier juif et un paysan polonais. Trois personnages ordinaires qui n'ont rien de héroïque et qui se retrouvent pris dans un conflit qui les dépasse et les contraint à s'interroger sur leurs valeurs sans qu'il n'y ait de véritable échappatoire. Ils sont contraints de se réfugier dans la même petite fermette et de cohabiter. Les meilleurs sentiments comme les pires se manifestent alors et les obligent à se voir tels qu'ils sont : des êtres humains.