Michka Assayas fait partie de ces plumes et de ces voix que tous les amateurs de Rock ont croisé au moins dix fois dans leur vie. Critique de Rock, écrivain et scénariste ce garçon a signé tant d’articles, publié tant de critiques d’albums et tant commenté l’actualité du rock depuis trente ans qu’il est difficile de ne pas avoir fait sa connaissance sur des ondes radiophoniques, dans Rock & Folk, ou lors d’un concert parisien. Pour résumé Assayas est à la critique Rock l’équivalent d’une Comtoise dans un intérieur rural des années 50. Incontournable !
La publication
d’ « Un autre monde » est l’occasion de passer quelques heures avec cet érudit Rock – il a dirigé et rédigé une bonne partie du cultissime « Dictionnaire du Rock » dans la collection « Bouquins » - considéré par beaucoup comme le Diderot du riff assassin et de la mélodie léchée.
Michka Assayas appartient à une génération pour qui la musique était une religion avec ses grands prêtres, ses fanzines et ses labels fétiches. Epoque bénie des dieux du métal et des saints Pop, les années de jeunesse du petit Michkas ont influencé toute sa vie. « Un autre monde » on le retrouve dans le costume moins étincelant du paternel – le « daron » pour faire époque - qui doit assumer une grosse crise d’adolescence de la part de son fiston de 16 ans qui déserte la maison et les cours ; la communication entre père et fils devient minimaliste et notre spécialiste de Dylan et des Beach Boys ne trouve rien de mieux, en lieu et place de thérapie familiale, que de proposer à son rejeton de former un groupe de rock en compagnie d’une étudiante Néo Punk. Une seule difficulté : si le papa a des idées pour garder le contact avec Antoine, son fils, ses talents musicaux sont très limités : il faudra opter pour un style punk originel bien gratteux qui lui permettra de donner le meilleur de lui même… Suivent répétitions, maquettes, concerts, départs et arrivées de musiciens avec en sus tous les plans pourris inhérents à ce type d’aventure. Le papa en Doc Marteens remonte le temps pour revenir à l’énergie première et réussit son coup en restant finalement proche de son fils.
Le récit, émaillé d’anecdotes rock, est, de manière inattendue, un beau texte sur la filiation et la transmission. La stratégie paternelle peu paraître naïve, elle est, en vérité, touchante et à fleur de peau. On est ému, touché, parfois bouleversé. Assayas utilise finalement ce qu’il connaît le mieux pour construire une relation plus solide avec son fils, cette expérience agissant sur lui comme une purgation car il devra affronter tous les fantômes qu’il a réveillés en ouvrant l’étui de sa guitare. Les notations relatives à l’immense culture musicale de Michka Assayas sont autant de pépites qui illuminent ce parcours existentiel. Jubilatoire ! Long Live Rock Michka !
Archibald PLOOM (Culture-Chronique)
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Michka Assayas fait partie de ces plumes et de ces voix que tous les amateurs de Rock ont croisé au moins dix fois dans leur vie. Critique de Rock, écrivain et scénariste ce garçon a signé tant d’articles, publié tant de critiques d’albums et tant commenté l’actualité du rock depuis trente ans qu’il est difficile de ne pas avoir fait sa connaissance sur des ondes radiophoniques, dans Rock & Folk, ou lors d’un concert parisien. Pour résumé Assayas est à la critique Rock l’équivalent d’une Comtoise dans un intérieur rural des années 50. Incontournable !
La publication d’ « Un autre monde » est l’occasion de passer quelques heures avec cet érudit Rock – il a dirigé et rédigé une bonne partie du cultissime « Dictionnaire du Rock » dans la collection « Bouquins » - considéré par beaucoup comme le Diderot du riff assassin et de la mélodie léchée.
Michka Assayas appartient à une génération pour qui la musique était une religion avec ses grands prêtres, ses fanzines et ses labels fétiches. Epoque bénie des dieux du métal et des saints Pop, les années de jeunesse du petit Michkas ont influencé toute sa vie. « Un autre monde » on le retrouve dans le costume moins étincelant du paternel – le « daron » pour faire époque - qui doit assumer une grosse crise d’adolescence de la part de son fiston de 16 ans qui déserte la maison et les cours ; la communication entre père et fils devient minimaliste et notre spécialiste de Dylan et des Beach Boys ne trouve rien de mieux, en lieu et place de thérapie familiale, que de proposer à son rejeton de former un groupe de rock en compagnie d’une étudiante Néo Punk. Une seule difficulté : si le papa a des idées pour garder le contact avec Antoine, son fils, ses talents musicaux sont très limités : il faudra opter pour un style punk originel bien gratteux qui lui permettra de donner le meilleur de lui même… Suivent répétitions, maquettes, concerts, départs et arrivées de musiciens avec en sus tous les plans pourris inhérents à ce type d’aventure. Le papa en Doc Marteens remonte le temps pour revenir à l’énergie première et réussit son coup en restant finalement proche de son fils.
Le récit, émaillé d’anecdotes rock, est, de manière inattendue, un beau texte sur la filiation et la transmission. La stratégie paternelle peu paraître naïve, elle est, en vérité, touchante et à fleur de peau. On est ému, touché, parfois bouleversé. Assayas utilise finalement ce qu’il connaît le mieux pour construire une relation plus solide avec son fils, cette expérience agissant sur lui comme une purgation car il devra affronter tous les fantômes qu’il a réveillés en ouvrant l’étui de sa guitare. Les notations relatives à l’immense culture musicale de Michka Assayas sont autant de pépites qui illuminent ce parcours existentiel. Jubilatoire ! Long Live Rock Michka !
Archibald PLOOM (Culture-Chronique)