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J'avais quand même quelques doutes, le chuintement continu ne couvrait pas les ronflements de Charly. Là, je l'aurais jamais cru ! On me l'avait rapporté, ça venait de Butin mais connaissant son style blagueur "que Charly roupillait en vol la sieste étant sacrée pour lui en toute circonstance, à sa banque il écourtait les réunions !" Et quand il m'annonça le plus simplement du monde que c'était l'heure de sa sieste je prenais ça à la rigolade.
Une belle marque de confiance à son équipier. Peut-être croyant dormir d'un oeil, à se relaxer et par l'excès de vin jaune, un coup de fatigue... à rattraper sa nuit... comment allais-je le réveiller ? Faut voir l'agencement, l'un derrière l'autre serrés dans notre habitacle engoncé, faisant corps avec le planeur, il me restait invisible, seul lui pouvait me voir de dos. - Hé, Charly ! Réveille-toi ! On est sur Blois ! Rien n'y fit il continuait à ronfler comme mille sonneurs.
Il devait bien avoir ses écouteurs sur ses oreilles, j'avais la fréquence de Blois, qu'à appuyer sur l'aérostat pour contacter... mais quoi dire ? Que Charly avait sombré dans un profond sommeil... allo papa tango... Charly s'est endormi ? Filez-lui un coup de klaxon dans les esgourdes ? Ce fut pas nécessaire, un dernier renâclement de la glotte et Charly reprit ses esprits : "On a bien avancé !" comme si de rien n'était il ajouta : "On est d'équerre tu peux mettre le cap sur Chartres...
c'est la nouba d'hier soir, j'ai pas ronflé au moins ?"