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Pouvoir, savoir et traduction, ces trois mots caractérisent le règne de Charles V et sa contribution si particulière à la vie intellectuelle de la fin du Moyen Âge : si d'autres rois ont pu favoriser les lettres, les arts ou les sciences ou créer des institutions importantes pour l'essor de la culture et de l'écrit, il a favorisé la création d'une bibliothèque royale, ancêtre de la Bibliothèque Nationale de France, et permis l'expansion du français dans des domaines multiples.
Œuvre de transmission, la traduction devient l'illustration de la politique royale et son emblème, en particulier quand il s'agit d'ouvrages savants qui permettent de démontrer la culture royale et princière. Ce livre, organisé par Joëlle Ducos, professeur à Paris-Sorbonne et spécialiste de la vulgarisation scientifique au Moyen Âge, et Michele Goyens, professeur à la Katholike Universiteit Leuven, qui a consacré de nombreux travaux à la traduction aristotélicienne, permet d'en montrer les facettes en se centrant sur quelques traducteurs de cette période, dont Evrart de Conty, médecin, ou Jean Golein, et met en évidence la convergence entre l'entreprise linguistique et intellectuelle et la volonté royale.