Alain Page nous immerge, avec ce livre noir, brutal, sans concession, dans un Paris bien loin de l’image idyllique qu’en ont les touristes romantiques. Il nous immerge d’ailleurs si bien qu’une fois plongé dans les eaux saumâtres du trafic de drogues et des punks à la ramasse, il est impossible d’en ressortir. Cela tient peut être au fait que les personnages, décrits avec une incomparable virtuosité et une immense tendresse, semblent devenir, le temps d’une balade mouvementée dans le Paris nocturne, des êtres de chair et de sang, et non plus d’encre et de papier. A notre
tour, nous enfourchons la puissante Kawasaki de Tony, l’inquiétant yougoslave, pour une escapade dangereuse le long des boulevards ; à notre tour nous nous prenons d’amitié pour le jeune Bensoussan, et tombons amoureux de la belle et déjantée Lola-la-dingue ; à notre tour nous espérons l’impossible rémission du vieux et usé Lambert. Rares sont les livres qui transportent leurs lecteurs si loin, si violemment, si irrémédiablement. De son écriture lapidaire, à vif, Alain Page nous assène coup après coup, pour finalement nous laisser K.O.
JUMPING JACK //
Alain Page nous immerge, avec ce livre noir, brutal, sans concession, dans un Paris bien loin de l’image idyllique qu’en ont les touristes romantiques. Il nous immerge d’ailleurs si bien qu’une fois plongé dans les eaux saumâtres du trafic de drogues et des punks à la ramasse, il est impossible d’en ressortir. Cela tient peut être au fait que les personnages, décrits avec une incomparable virtuosité et une immense tendresse, semblent devenir, le temps d’une balade mouvementée dans le Paris nocturne, des êtres de chair et de sang, et non plus d’encre et de papier. A notre tour, nous enfourchons la puissante Kawasaki de Tony, l’inquiétant yougoslave, pour une escapade dangereuse le long des boulevards ; à notre tour nous nous prenons d’amitié pour le jeune Bensoussan, et tombons amoureux de la belle et déjantée Lola-la-dingue ; à notre tour nous espérons l’impossible rémission du vieux et usé Lambert. Rares sont les livres qui transportent leurs lecteurs si loin, si violemment, si irrémédiablement. De son écriture lapidaire, à vif, Alain Page nous assène coup après coup, pour finalement nous laisser K.O.