En cours de chargement...
C'était pendant la quatrième ou cinquième année de l'ère Taishô, il y a donc environ quarante ans. Les enfants avaient l'habitude, le soir, de courir ça et là sur la route du village en criant " Les Shirobamba ! les Shirobamba ! " Ils poursuivaient ces petites bêtes blanches qui flottaient comme des flocons d'ouate dans le ciel commençant à se teinter des couleurs du crépuscule ". Ce roman-là, tous les Japonais le connaissent par coeur.
Dans l'oeuvre abondante de Yasushi Inoué, c'est sans doute le plus frais, le plus charmeur. Très largement autobiographique, il raconte l'enfance au début du siècle d'un petit garçon qui s'appelait Kôsaku. Comme Inoué lui-même, il grandit non pas auprès de ses parents, mais de la maîtresse de son arrière-grand-père, une ancienne geisha. Entre le petit garçon et la vieille femme se tisse une relation toute de tendresse, une complicité un peu féerique, présentée sous forme d'une série d'exquis petits tableaux naïfs aux couleurs vives...
Shirobamba
C'est un magnifique roman sur l'enfance, en partie autobiographique, soit la vie d'un jeune garçon de la campagne, les histoires de familles, les ragots... C'est aussi un roman initiatique sur les "premières fois" où le jeune protagoniste va découvrir la vie. Inoué décrit par ailleurs avec beaucoup de réalisme la vie du Japon traditionnel d'avant la seconde guerre mondiale.