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Les temps construits à l'aide de la montre et de l'agenda se substituent de plus en plus aux temps naturels, non sans dommages pour la santé. Cet accroissement consenti provient avant tout de notre représentation sociale "du" temps, un temps unique, transcendant, contre lequel il est dit qu'on ne peut rien. Tout juste en est-on à supplier qu'on "aménage" un peu des horaires. Or l'expérience, comme l'observation attentive de la réalité nous apprennent que nos activités produisent des temps multiples, diversement constitués et de durées finies, plus ou moins longues.
Les temps, expressions des phénomènes et d'abord de la vie - rien d'inerte dans notre monde - appartiennent à un domaine inexploré d'études scientifiques. Ils se croisent, se conjuguent, s'entremêlent, interagissent de cent manières, abandonnés pour l'heure au hasard ou offerts à la manipulation. Nous devenons des victimes de cette folie contemporaine exacerbée : "gagner du temps !". Une nouvelle conception de notre univers temporel commence à nous pénétrer.
Qu'elle s'appuie sur des recherches approfondies, de caractère scientifique, le bien-fondé d'une action collective de caractère écologique apparaîtra. Nous avons droit au respect des milieux temporels naturels, auxquels nos organismes biologiques se sont adaptés au cours des millénaires.