Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Dans les quartiers Est de Brooklyn, le procureur Andrew Giobberti assiste à une cérémonie funèbre. Il ne fait pas partie de la famille ; il est là...
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Dans les quartiers Est de Brooklyn, le procureur Andrew Giobberti assiste à une cérémonie funèbre. Il ne fait pas partie de la famille ; il est là car l'adolescente noire dont le corps repose dans le cercueil a été assassinée. Cette enfant morte en rappelle une autre à Giobberti : sa propre fille Opal qui a été tuée à l'âge de cinq ans dans un accident de voiture. S'il n'avait pas omis de boucler la ceinture de sécurité, elle serait sans doute toujours vivante. Rongé par le chagrin et le remords, il a sombré dans la dépression. Depuis, il erre entre son bureau de Joralemon Street, le bar d'en face et sa maison, qu'il n'a pas eu le courage de quitter. Bien que le coupable présumé ait été arrêté, I'affaire de la jeune Noire assassinée se révèle plus complexe qu'il n'y paît et peu à peu, Andrew Giobberti comprend qu'il a commis une erreur qui sera lourde de conséquences. Loin d'être un simple roman de procédure judiciaire, ce livre à la beauté sombre est l'histoire d'une dérive et une réflexion sur la responsabilité individuelle. II est traversé par un personnage qu'on croirait échappé d'un film de Cassavetes, qui ne trouve de rédemption que dans une recherche de la vérité, même si cette vérité le confronte aux démons dé la culpabilité. Premier roman d'un jeune procureur de Brooklyn, Point mort se distingue par sa maîtrise du suspense, la subtilité de ses différentes voix et sa profonde sensibilité. Un peu à la manière de Jarres Lee Burke, Rob Reuland prend des chemins de traverse pour évoquer un quartier et ses histoires, des lieux peuplés de personnages anodins ou excentriques, cyniques ou vaincus par le poids du passé, toujours porteur de drames futurs.