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« Mes écrits tiennent du journal de bord, du carnet de voyage ; tantôt très ancrés dans le vif, à la manière d’un reportage, tantôt au contraire ils se détachent du monde des causalités et forment des sortes de reay-made poétiques. Dans ma poche de jeune poète, de retour d’Afrique, cette lettre de Christian Dotremont : « Je pense que la poésie doit être ainsi : un débat extrêmement multiple entre soi et soi, entre soi et les autres, entre soi et les réalités si diverses, nouvelles, à voir, à saisir, ou déjà anciennes relativement, dont il faut s’en aller pour les voir mieux, les saisir davantage ou les intégrer à soi une fois pour toutes. » Plus loin, il poursuit : « Je crois précisément que dans le multiple débat de la poésie est nécessaire une “terre inconnue”, à la fois “continent perdu” et “île au trésor”, un espace “hostile” et “enchanteur” à aimer, à haïr ? ».
Vingt ans après mes vingt ans, le Mexique m’a révélé qu’il n’y a pas de prodige sans quotidien ; c’est par la porte de « ce qui est » qu’on atteint « ce qui n’est pas ». Je me méfie du complexe de « l’albatros » (désigné par Charles Baudelaire) et du génie virtuel j’espère que ses visions (celles que nous envoie le télescope Hubble, par exemple) soient placardées sur tous nos murs ; en attendant, je m’enferme dans les rues avec mes semelles de pneu, je troue les murs avec l’encre noire.
Office : le 15 mai 2012
Coll.
Lignes fictives
13,5 x 19,5, +/- 160 p., +/- 25 €
ISBN 978-2-7186-0866-2
Code Sodis : 750 652 5