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Louis Bonaparte est un homme de moyenne taille, froid, pâle, lent, qui a l'air de n'être pas tout à fait réveillé. Il a publié, nous l'avons rappelé déjà, un traité assez estimé sur l'artillerie, et connaît à fond la manoeuvre du canon. Il monte bien à cheval. Sa parole traîne avec un léger accent allemand. Ce qu'il y a d'histrion en lui a paru au tournoi d'Eglington. Il a la moustache épaisse et couvrant le sourire comme le duc d'Albe, et l'oeil éteint comme Charles IX.
Si on le juge en dehors de ce qu'il appelle "ses actes nécessaires" ou "ses grands actes" , c'est un personnage vulgaire, puéril, théâtral et vain. Les personnes invitées chez lui, l'été, à Saint-Cloud, reçoivent, en même temps que l'invitation, l'ordre d'apporter une toilette du matin et une toilette du soir. Il aime la gloriole, le pompon, l'aigrette, la broderie, les paillettes et les passequilles, les grands mots, les grands titres, ce qui sonne, ce qui brille, toutes les verroteries du pouvoir.
En sa qualité de parent de la bataille d'Austerlitz, il s'habille en général.
Une leçon d'histoire et de morale politique.
Une écriture moderne et riche.
Une vision de l'histoire du coup d'état de Napoléon III par un comtemporain.
Victor Hugo, au coeur des événements avait déjà le recul pour réaliser une analyse pertinente, brillante.
Un homme en phase avec ses convictions, qui préfére l'exil au laissez faire. Ce laissez faire d'une nomenclatura aveuglée par le confort et les honneurs, a autorisé l'écriture de pages sombres de notre histoire. Amusez-vous à changer les noms et à les remplacer par d'autres plus modernes... et vous constaterez que cela évolue lentement...