Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
N'zid. Supposons qu'Ulysse soit une femme. Une femme d'aujourd'hui. Algérienne. Elle s'appelle Nora et vient de se réveiller sur un voilier à la dérive,...
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N'zid. Supposons qu'Ulysse soit une femme. Une femme d'aujourd'hui. Algérienne. Elle s'appelle Nora et vient de se réveiller sur un voilier à la dérive, seule au milieu de la Méditerranée. Elle est amnésique et blessée au visage. Pourtant, une évidence s'impose d'emblée : la mer est son élément. Ses mains savent tout de ce bateau, de la navigation. Perdue entre deux rives, survivante d'un malheur qu'elle ignore, Nora cherche passionnément sa patrie qui avait jadis les contours d'un désert de sable. Et si, derrière les vagues, elle écoute le pincement d'un luth bédouin, celui de Jamil, rien ne prouve qu'ils se rejoindront, car Malika Mokeddem, dépassant la force du simple témoignage, a peut-être inventé une seconde manière d'évoquer l'Algérie contemporaine, une métaphore nouvelle et de tous les temps, pour une Odyssée sans Ithaque. N'zid signifie, en arabe, " je continue " et aussi " je nais ".