Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
" [...] Quand, pour me relier au monde de ce qu'on appelait la vie, il n'y avait que les lettres et les colis de ma mère. La rigueur de l'œi1 du 55...
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" [...] Quand, pour me relier au monde de ce qu'on appelait la vie, il n'y avait que les lettres et les colis de ma mère. La rigueur de l'œi1 du 55 se voilait de brume lorsque, contrôlant le paquet de vivres, il extrayait des biscuits militaires une branchette de genévrier des Carpates ou une plume de geai, des signes trop menus pour qu'il se ridiculise à les confisquer... Et moi, je retournais au bloc à rayures, dans le bruit de la résine, dans le cri des oiseaux libres, moi, enfant de chœur d'une liturgie célébrée là-bas, en Pologne, à mon intention, par ma mère en alliance avec le ciel et la terre. " Les cinq traités qui composent ce recueil, dédiés à sa mère, Marian Pankowski les écrit comme un antidote à l'horreur des camps, pour apprendre " l'oubli des fils barbelés ", et comme pour se prouver, à travers les joies et les facéties de son enfance villageoise, que le bonheur reste possible.
Romancier, dramaturge et nouvelliste, né en Pologne en 1919, Marian Pankowski vit à Bruxelles. L'essentiel de son œuvre a été publié aux éditions Actes Sud.