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La conception de l'amour présentée par Eugène Enriquez ne fait aucune part au coup de foudre, à la passion, à la jalousie, ingrédients habituels des écrits sur l'amour. L'amour, matrice du lien social, est une construction lente et aventureuse, soumise à de nombreuses épreuves qui obligent les protagonistes à un travail sur eux-mêmes et qui n'existe donc pas sans conflit, sans vigilance et sans plaisir de la pensée.
L'amour, tel qu'il semble être devenu dans nos sociétés contemporaines, est-il capable de se situer à cette hauteur ? En tout état de cause, sans amour véritable non seulement les amants se séparent, mais la société tout entière risque de se déliter.
Assez intéressant même si généraliste !
Une dénonciation originale de la recherche d'équilibre, d'harmonie, comme pendant de la fusion où les singularités se perdent dans des compromis insatisfaisants pour chacun. Il propose plutôt une relation où le conflit est affronté dans la parole. Un chapitre notamment a retenu toute mon attention, sur les liens entre amour et pensée...qui tous deux provoquent le trouble, à cultiver ! L'amour est ainsi tout le contraire du repos, du havre de paix !! Un peu sceptique sur la nécessité prônée de l'invention perpétuelle... Où je retrouverais quant à moi la nécessité d'un équilibre !!