Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Entre l'essai et le recueil de souvenirs, le présent livre prend prétexte de la prime jeunesse de l'auteur, typique de sa génération dans une période...
Lire la suite
Entre l'essai et le recueil de souvenirs, le présent livre prend prétexte de la prime jeunesse de l'auteur, typique de sa génération dans une période historique de transition. Sa réflexion tente alors d'évaluer la part de hasard, d'atavisme, d'accointances et d'expériences formatrices qui orientent durablement une vocation. Le fil en est cependant constamment interrompu par de nombreuses parenthèses de quelques lignes ou quelques pages qui finissent par prendre autant de place que le propos initial : on croisera là sans chronologie Philippe Soupault ou Samuel Beckett, Edmond Jabès ou Gaston Chaissac, une sculpture de Brancusi ou un air de Couperin (qui donne son titre au livre) et bien d'autres rencontres d'une vie d'écrivain et historien de l'art. Qu'est-ce qui marque le plus profondément : un village de Vendée, les pleurs d'une jeune fille, la première lecture de Baudelaire et de T. S. Eliot, une exposition de Kandinsky, la stupeur muette de se trouver devant Sartre ? L'amitié, la passion et l'émotion artistique ne sont peut-être pas des expériences très éloignées.