Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
L'avènement colonial seul a introduit l'école en Afrique, et dès son apparition en milieu africain, son essence n'a pas fait l'objet de débats : elle...
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Résumé
L'avènement colonial seul a introduit l'école en Afrique, et dès son apparition en milieu africain, son essence n'a pas fait l'objet de débats : elle s'est définie comme politique et essentiellement ainsi. Devenant la matrice unique et primordiale des valeurs à répandre, elle a infantilisé tous ceux (" indigènes ") qui ne possédaient pas ces valeurs occidentales afin de recréer des hommes nouveaux à l'image du colonisateur. Le pouvoir nouveau ayant introduit de nouveaux rapports de domination, c'est à l'école qu'il s'est adressé pour susciter les adhésions les plus profondes et les plus durables à son assise et pour fonder sa légitimation. Devenant le moyen d'élévation sociale et la ressource matérielle indispensable à la survie de l'" indigène " projeté dans un rapport économique concurrentiel, les familles ont " sacrifié " leurs enfants à l'école pour qu'ils renaissent avec des armes nouvelles qui les transformeraient en vainqueurs. Cette dialectique a provoqué des effets contradictoires désirés ou non désirés dont la conséquence politique qui nous intéresse a été la remise en cause du système colonial par les scolarisés. Avec les indépendances africaines, on a pu poser la question de sa nouvelle mission. Tout le long de cette période, la question de l'école ne s'est point posée en termes du " pour quoi " l'école mais du " comment " l'école. C'est dire qu'elle n'a jamais été l'objet d'une remise en cause par les Etats nouveaux, et donc n'est l'avènement d'aucune décision propre à ces Etats, qui semblent s'en contenter en ne lui infligeant que des adaptations circonstancielles. Cette attitude laisse supposer que l'école a été reconduite aux mêmes fonctions de vulgarisation politique et de propagation de modèles économico-sociaux dans lesquels se reconnaissent les nouveaux utilisateurs et dont ils souhaitent la reproduction.
Sommaire
L'ECOLE ET L'INSTAURATION DE LA COLONISATION
Les composantes politiques du Cameroun colonial
La mission politique de l'école dans le système colonial
L'ECOLE ET LE CAMEROUN INDEPENDANT
Le système politique du Cameroun indépendant
Les fonctions politiques de l'école dans le Cameroun indépendant
Hamidou Komidor Njimoluh est docteur d'Etat en science politique à l'Institut d'Etudes Politiques de Paris. Il est actuellement ambassadeur du Cameroun au Congo-Brazzaville.