Le premier volume de la trilogie était centré sur les origines de l'apocalypse et ses conséquences une centaines d'années plus tard. Ici l'auteur nous fait vivre la propagation de l'épidémie juste après la catastrophe, du point de vue de différents personnages. On fait ensuite à nouveau, comme dans le précédent volume, un bond d'une centaine d'années pour retrouver certains des personnages du Passage. Mais alors que le premier opus expliquait comment l'humanité avait pu survivre et dans quelles conditions elle vivait toujours, ici, l'auteur fait habilement évoluer la géopolitique
de son univers en montrant de quelle manière les douze viruls qui sont à l'origine du fléau ont réussit à manipuler certains humains afin d'instaurer une domination sur le long terme, et comment il cherche à propager cette nouvelle organisation politique. Un débat similaire avait agité les théologiens à l'époque de la découverte des indiens d'Amérique, ils débattaient afin de savoir si ces derniers avaient une âme – rien de manichéen dans ce débat, puisque toute la question était en fait de savoir si l'exploitation économique de cette potentielle main d’œuvre allait se faire à long terme ou à court terme -, s'ils étaient des êtres humains possédant une âme, ils étaient aussi des esclaves à préserver afin qu'ils nous aide à les dépouiller de leurs richesses à moindre coup sur le long terme (ah, les bienfaits du colonialisme !), dans le cas contraire, ce n'étaient que des animaux à exterminer vite et bien. On voit ici comment nos viruls proposent une sorte d'immortalité à certains humains choisis, charge à ces derniers d'instaurer un nouvel ordre politique afin d'exploiter au maximum la ressource humaine, nourriture dont les viruls ne peuvent se passer. Les questions religieuses traversent tout le roman, la question de l'immortalité, le nom du projet initial : « Noé », le fait de pouvoir revenir à la vie en buvant le sang d'un virul, l'Apocalypse, on peut trouver de nombreux liens avec la mythologie biblique. Il faut avoir un sacré estomac pour se lire cet énorme pavé, suivre la foultitude de personnages, les retours en arrières, mais au final aucun regret, Cronin a réussit à créer un nouvel univers qui devient de plus en plus fascinant et dérageant à mesure que l'on découvre un nouveau pan des causes et conséquences d'une simple expérience militaire qui a mal tourné. La suite, en anglais en 2014, avec The City of Mirrors, traduction la même année ou en 2015 ? Je vais me rabattre sur l'intégrale World War Z pour assouvir ma soif de lecture fantastique !
The Passage #2 : The Twelve.
Le premier volume de la trilogie était centré sur les origines de l'apocalypse et ses conséquences une centaines d'années plus tard. Ici l'auteur nous fait vivre la propagation de l'épidémie juste après la catastrophe, du point de vue de différents personnages. On fait ensuite à nouveau, comme dans le précédent volume, un bond d'une centaine d'années pour retrouver certains des personnages du Passage. Mais alors que le premier opus expliquait comment l'humanité avait pu survivre et dans quelles conditions elle vivait toujours, ici, l'auteur fait habilement évoluer la géopolitique de son univers en montrant de quelle manière les douze viruls qui sont à l'origine du fléau ont réussit à manipuler certains humains afin d'instaurer une domination sur le long terme, et comment il cherche à propager cette nouvelle organisation politique. Un débat similaire avait agité les théologiens à l'époque de la découverte des indiens d'Amérique, ils débattaient afin de savoir si ces derniers avaient une âme – rien de manichéen dans ce débat, puisque toute la question était en fait de savoir si l'exploitation économique de cette potentielle main d’œuvre allait se faire à long terme ou à court terme -, s'ils étaient des êtres humains possédant une âme, ils étaient aussi des esclaves à préserver afin qu'ils nous aide à les dépouiller de leurs richesses à moindre coup sur le long terme (ah, les bienfaits du colonialisme !), dans le cas contraire, ce n'étaient que des animaux à exterminer vite et bien. On voit ici comment nos viruls proposent une sorte d'immortalité à certains humains choisis, charge à ces derniers d'instaurer un nouvel ordre politique afin d'exploiter au maximum la ressource humaine, nourriture dont les viruls ne peuvent se passer. Les questions religieuses traversent tout le roman, la question de l'immortalité, le nom du projet initial : « Noé », le fait de pouvoir revenir à la vie en buvant le sang d'un virul, l'Apocalypse, on peut trouver de nombreux liens avec la mythologie biblique. Il faut avoir un sacré estomac pour se lire cet énorme pavé, suivre la foultitude de personnages, les retours en arrières, mais au final aucun regret, Cronin a réussit à créer un nouvel univers qui devient de plus en plus fascinant et dérageant à mesure que l'on découvre un nouveau pan des causes et conséquences d'une simple expérience militaire qui a mal tourné. La suite, en anglais en 2014, avec The City of Mirrors, traduction la même année ou en 2015 ? Je vais me rabattre sur l'intégrale World War Z pour assouvir ma soif de lecture fantastique !