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An 570 après Ford (2478 après J-C). Une humanité pacifiée, uniformisée, des hommes/femmes bisexués et immortels, le monde est devenu une utopie réalisée. Si ce n'est qu'une humanité immortelle implique un contrôle drastique des naissances, la procréation naturelle n'est plus qu'une scorie du passé. Les enfants, un privilège rare et précieux. Donc cher. Un thème de campagne parfait pour Karl Carnap : la famille régénérée, offrir à tous la joie d'élever un enfant.
Bientôt il sera PDG de la fédération mondiale. Mais une cellule familiale plus chaotique qu'elle ne s'en donne l'air, un complot politique machiavélique, une histoire d'amour impossible vont mettre à mal ses projets…
Un bon départ, mais il est bien difficile de finir le marathon !
Que dire de ce pavé qui aurait pu être si réussi ! Certes je salue l'érudition et l'imagination de l'auteur, qui met en place un lointain futur où l'être humain est devenu quasi-immortel mais où les batailles politiques font toujours rage ! Au départ l'immersion dans ce roman est plaisante mais bien vite surgissent des longueurs, et encore des longueurs...et je me suis fait violence pour achever ma lecture. De plus, si je conçois tout à fait une imagination libre, je reste avec un sentiment de malaise devant un point précis de son univers. Pour cette société, la spiritualité c'est le sexe, prier c'est avoir des relations sexuelles : soit ! Est-ce vraiment par souci du détail que l'auteur nous impose des prêtres pédophiles qui cathéchisent les enfants grâce à leurs "robinets parfumés aux bonbons" ? Là je m'insurge : c'est inadmissible, même au nom de la liberté d'expression !