Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
La définition ablative du féminin - " sexe auquel
manque le morceau estimé par-dessus tout " - domine
la construction freudienne au point de faire...
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Résumé
La définition ablative du féminin - " sexe auquel
manque le morceau estimé par-dessus tout " - domine
la construction freudienne au point de faire oublier que
les déclarations inaugurales campent un maître crypto-féministe, faisant sienne la " protestation " émise par des femmes. Femmes qui défendent à la fois leur " espace creux " et leur " liberté " contre la pénétration de tout " corps étranger ", la réaction défensive pouvant d'ailleurs se muer en tentative d'" admission ". Or cet enchaînement d'opérations va servir à Freud de paradigme pour penser la topique psychique et la dynamique du refoulement. Comment comprendre alors qu'une fois devenue la propriété de tout psychisme, cette ouverture de l'espace interne soit, dans la suite de l'œuvre, déconnectée de la dynamique féminine ? Oublieuses de leur point de départ, les positions freudiennes s'enferment dans l'idéologie masculine qui tient la différence des sexes pour une différence de signes ou d'emblèmes visibles. Faisant retour au Freud des origines et à la figure mythique de Psyché, Monique Schneider invite à pratiquer ouvertures et remaniements. Il s'agira de mettre en veilleuse la passion scopique pour laisser place à " la nuit des muqueuses ", et de capter les productions oniriques nouant la jouissance et l'accès à cette " chambre supplémentaire ". S'ébauche alors une " symbolisation du sexe de la femme " qui souligne d'autres traits que " ce caractère d'absence, de vide, de trou " que lui attribue Lacan à l'une des étapes de son parcours, et fait droit à ce qui, dans le rapport qu'entretient la femme avec son espace intérieur, met à mal les repères imposés par la logique de la castration.
Sommaire
L'effacement des traces
La protestation féminine
De l'effraction à l'expulsion
Passer par la " fente étroite "
Dilatation des formes et convocation de l'autre femme
L'irruption du vivant
Le devenir-femme du sujet en analyse
Le " refus de la féminité "
Retour de l'effraction et recours à l'inviolable
L'avalement de métis
La fracture intra-féminine
Devenir lieu de l'autre ou l'entré dans le phorique
Y a-t-il une " symbolisation du sexe de la femme " ?
Psychanalyste, Monique Schneider est l'auteur de nombreux ouvrages sur les enjeux du partage sexué.
La recherche entreprise dans Généalogie du masculin (Aubier, 2000) se poursuit dans le présent livre.