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" En ma qualité d'Autrichien, de Juif, d'écrivain, d'humaniste et de pacifiste, je me suis toujours trouvé présent là où les secousses sismiques se produisent avec le plus de violence (...) Né en 1881 dans un grand et puissant empire (...), il m'a fallu le quitter comme un criminel. Mon oeuvre littéraire, dans sa langue originale, a été réduite en cendres. Etranger partout, l'Europe est perdue pour moi...
J'ai été le témoin de la plus effroyable défaite de la raison (...). Cette pestilence des pestilences, le nationalisme, a empoisonné la fleur de notre culture européenne ". Lorsque, en 1941, réfugié au Brésil, Stefan Zweig rédige Le monde d'hier, il a déjà décidé de mettre fin à ses jours. " Parlez, ô vous, mes souvenirs et rendez au moins un reflet de ma vie avant qu'elle ne sombre dans les ténèbres ".
Chroniqueur de l'" Age d'or " de l'Europe, il évoque avec bonheur sa vie de bourgeois privilégié, celle de ceux qui furent ses amis :Arthur Schnitzler, Hugo von Hofmannsthal, Rainer Maria Rilke, Romain Rolland, Paul Valéry... Mais, analyste de l'échec d'une civilisation, il s'accuse d'avoir, peu soucieux des réalités sociales et économiques, assisté, aveugle, à la montée des périls. Le monde d'hier : le chef - d'oeuvre de Stefan Zweig et l'un des plus grands livres - témoignages de notre époque.
Un classique pour aujourd'hui et demain
Arrêtez, pour quelques jours, vos romans, vos livres de poèmes, et toute autre lecture ! Car voici un texte à ne surtout pas rater.
Récit autobiographique mêlé à une réflexion historique profonde, lucide, critique, nous voilà plongés dans les presque paisibles et progressistes années d'avant 1914, dans les folles années 1920, et dans celles, troublantes, bouleversantes, criminelles, des deux guerres mondiales.
Avec une maîtrise subtile du rythme, de la modulation, Stefan Zweig nous tient en haleine de page en page et tout le long de son dense et bouleversant récit.
Un récit capital pour comprendre le XXè siècle, son drame et ses horreurs, que même Shakespeare n'aurait pu imaginer.