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Lili s'enfuit de Manosque-les-Couteaux pour aller pêcher en Alaska. Dans les conditions les plus dures, elle réussit à se faire une place parmi les hommes, à bord d'un de ces bateaux qui pêchent la morue noire. Dormir à même le sol, supporter l'humidité permanente et le sel qui ronge la peau, la fatigue, la peur, les blessures... C'est la découverte d'une existence âpre et rude, un apprentissage effrayant qui se doit de passer par le sang, mais aussi des rencontres, notamment celle du Grand Marin.
Premier roman autobiographique, Le Grand Marin est un plongeon vertigineux dans la rage de vivre.
Un formidable premier roman
"Les contours fixes de ce monde nous les avons laissés à terre. Et on va la regagner enfin, la splendeur brûlante de nos vies. Nous sommes dans le souffle, qui jamais ne s'arrête. La bouche du monde s'est refermée sur nous. Et l'on va donner nos forces jusqu'à en tomber morts peut-être. Pour nous la volupté de l'exténuement." (p115)
Catherine Poulain donne tout, au péril de sa vie, pour ce premier et admirable roman qui parle aux tripes autant qu'au coeur et à l'âme.