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Louane vit à Belle-Ile-en-Mer chez Marlène, sa mère adoptive. Surdouée, mais réfractaire au système scolaire, elle s'apprête à passer le bac en candidate libre à douze ans. Toujours par monts et par vaux sur les sentiers côtiers, elle communie avec le vent, le soleil, les tempêtes. Née sous X, elle porte en elle une absence : l'identité de sa vraie mère. Dans la chambre d'hôte que tient Marlène débarque un jour un homme d'une cinquantaine d'années, Guillaume, dont le comportement intrigue Louane.
Le visiteur arpente toujours les mêmes lieux de l'île, pose des questions étranges, dit remonter les traces d'un jeune garçon, " colon " de l'ancien bagne d'enfants. Louane écoute avec constance les propos des uns et des autres ; elle sait que la vie qu'on raconte est plus intéressante que celle qu'on vit. De même, au passé de Belle-Ile s'entremêlent ses légendes?; aux souvenirs, nos lectures et nos rêves.
A travers cette émouvante quête des origines, Cédric Morgan signe un roman sensible dans lequel la nature est une famille ; le silence une promesse.
RECOMMANDÉ PAR CULTURE-CHRONIQUE
Belle-Ile-en-Mer, la petite Louane, douze ans s’apprête à passer le Bac. C’est une enfant surdouée qui entretient des rapport lointains avec l’institution scolaire, pour tout dire elle préfère l’école buissonnière. Louane est comme un chat. Un petit animal qui va et vient à sa guise, baguenaude à travers chemins et bois, ne réapparaissant qu’à l’heure du repas. Marlène est sa mère adoptive et Blanche, sa confidente. Elle n’est pas née à Belle-Ile mais fait corps avec l’ile, tant les paysages s’accordent avec sa personnalité complexe : “ l’abrupt des falaises, les éperons des récifs, le choc des vagues, l’inconstances des brises, la lumière pure des matins, la pluie drue des averses, les nuages bousculés, les ciels candides lui parlaient une langue natale.” Louane a tellement de facilités scolaires qu’elle s’apprête à passer le Bac en candidate libre. Même si elle se voit comme un champignon poussé au bord du sentier après la pluie, elle souffre de ne pouvoir se raccrocher à un passé, une histoire, de ne pas s’inscrire dans une lignée. Née sous X, elle porte en elle une absence: l’idendité de sa vraie mère.
Marlène, tient une chambre d’hôte. Un jour, Guillaume un sexagénaire vient s’installer dans la maison et Louane ne tarde pas à être intriguée par son comportement, ses questionnements et ses promenades obsessionnelles sur l’île. Elle respire autour de lui un souffle, un vent d’ailleurs, où elle discerne un parfum d’inconnu qui la grise. Progressivement les contours de l’énigme vont se réveler, mêlant la grande Histoire, les légendes , les lectures et les rêves.
Après “Une femme simple” où Cedric Morgan rendait compte de la simplicité d’une vie qui s’accomplissait au rythme des jours et des marées ; on retrouve avec “Le goût du vent sur les lèvres” une écriture à la fois limpide et simple, pleine du souffle de l’océan et du tourment des âmes. L’écrivain parvient à peindre la quête de Louane dans un camaïeu de gris, de bleu et de vert profond. Un très beau tableau d’une humanité au coeur battant et une jolie promenade en bord de mer.
Archibald PLOOM (CULTURE-CHRONIQUE.COM)