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Margaret Atwood nous plonge dans un univers à la fois familier et terrifiant. Un monde dévasté à la suite d'une catastrophe écologique sans précédent, où se combinent des conditions climatiques aberrantes, des manipulations génétiques délirantes et un virus foudroyant prompt à détruire l'ensemble de l'humanité. D'ailleurs, c'est presque fait : d'êtres humains, au début du Dernier Homme, il ne reste que Snowman, lequel est confronté à d'étranges créatures génétiquement modifiées - les Crakers, une nouvelle race d'"humains" programmés pour n'être sujets ni à la violence, ni au désir sexuel, ni au fanatisme religieux-, et à des animaux hybrides qui s'appellent désormais porcons, louchiens ou rasconses.
Ce monde visionnaire, c'est presque le nôtre...
extraordinaire
Margareth Atwood jette un oeil lucide sur nos avenirs possibles, les murs contre lesquels se fracasseront nos egoïsmes. Au-delà de la catastrophe sanitaire évoquée dans ce livre, elle décrit la catastrophe sociale qui précède. Un monde où les très riches s'enferment dans des villes-forteresses munies de tout le comfort possible, et où le gros de l'humanité végète dans des plebes-zones minées par les mafias, les maladies, le sectarisme. L'apex du capitalisme dans toute son horreur. Mais l'auteur ne perd jamais de vue que la solidarité et la vraie spiritualité peuvent s'épanouir partout.