" Hop ! Là... cria le coq de Talhouët. Vous, là-bas, arrêté au carrefour, n'hésitez donc pas tant à venir visiter mon pays, ma commune, ma paroisse, mon territoire. Que dis-je : ma joie de vivre ! Si je dis " mon territoire " c'est qu'ici, ce sont tous les miens, je sais tout d'eux, de leurs soucis, leurs joies, leurs peines et j'en garde souvenance. Bien campé sur mon promontoire privilégié, plus haut perché que les chênes alentour, je pourrai vous faire plonger, à la verticale, dans le cœur de " mes " Bretons. Vous y trouverez pêle-mêle : cultes, croyances, traditions, sentiments, rêves... espérance. D'accord ! A Talhouët, il n'y a pas que des saints. Mais
comme dans tous les coins de la Bretagne rurale, on a, chevillée au corps, la tradition de partage et de tolérance. Même les méchants ou mal-accommodants, on se les garde. Les " Pas-comme-les autres " et les " Marche-à-l'envers ", on fait avec. " Jos Kernéis, le valet ; Marianig Le Bihan, l'orpheline ainsi que de nombreux, personnages truculents de Radénac, petite commune de la région de Josselin, parcourent ce roman de terroir qu'Albertine Dagand nous raconte avec un réel bonheur en évoquant la fin du siècle
dernier et le premier tiers du XXe siècle.