Quelque part dans la forêt de Roppe, à Belfort … Une cabane nichée au milieu des bois. Plus précisément, un ancien abri de chasseurs calme et isolé, où une bande d’adolescents se retrouvent pour des réunions hebdomadaires. Un endroit déserté qui leur permet de mettre en place, sous forme de jeu, un projet démentiel. A la tête de ce groupe d’adolescents, William, le meneur du jeu. Un jeune homme un peu solitaire, à la forte personnalité qui est devenu naturellement le chef de la bande. C’est de manière très méthodique qu’ils préparent des meurtres, afin de punir ceux
qu’ils considèrent comme coupables et qui n’ont pas été punis par la société. « Le cercle », comme a été baptisé le groupe est constitué de 5 joueurs, les règles ont été établies, les coupables désignés : la partie peut commencer.
Entre fiction et réalité, le lien est parfois si ténu, que LE CERCLE DES TUEURS pourrait presque être inspiré d’un fait divers. Annie Ramos a fait le choix de nous livrer le nom des tueurs dès le début de son livre. Un choix qui pique ma curiosité dès les premières pages, laissant émerger quelques doutes quant à la suite du roman. L’auteure sera-t-elle à même de maintenir mon intérêt tout au long de l’histoire et vers quoi m’entraînera-t-elle ? Eh bien j’ai été agréablement servie. C’est une véritable chasse à l’homme qu’engagent le capitaine Pouchard et sa nouvelle coéquipière Paula Martinez. Les pages défilent à toute vitesse grâce à des chapitres courts dans lesquels les dialogues viennent favoriser la fluidité de la lecture. La singularité de ce premier roman d’Annie Ramos réside tout d’abord dans le choix de l’assassin ou plus exactement des assassins et de leurs méthodes. Férus de thrillers et de films d’horreur, ils s’inspirent grandement de romans ou de films emblématiques pour élaborer ce qu’ils appellent « le schéma d’exécution ». Puis la façon dont elle a choisi de traiter les motivations de ces cinq adolescents, se sentant investis d’une mission : celle de tuer des gens sous prétexte de faire justice. Une réflexion intéressante qui démontre, quel que soit notre âge, que la loi de la jungle n’a aucunement sa place dans notre société. Pour terminer, j’évoquerai le profil psychologique de Francis Pouchard. Exit le traditionnel flic cabossé par son métier, le capitaine Pouchard a tiré les leçons d’erreurs commises par l’un de ses pairs, lui évitant ainsi de tomber dans les écueils de sa profession. C’est donc un homme heureux en ménage, qui ne fait pas de son métier sa seule raison de vivre et qui traduit son attachement à sa jeune coéquipière par une affection paternelle.
LE CERCLE DES TUEURS m’a fait passer un agréable moment de lecture en compagnie des ados « terribles » d’Annie Ramos. L’auteure surprend, et ce jusqu’à la dernière page faisant de mes quelques craintes un très lointain souvenir, à ma plus grande satisfaction.
http://lenoiremoi.overblog.com/le-cercle-des-tueurs-d-annie-ramos
excellent
j'ai rencontré l'auteur durant un salon, je dois dire qu'elle m'avait convaincu, elle parle de son livre avec enthousiasme et m'avait vraiment donné envie de le lire. Je l'ai fait le soir même. Et sans aucun regret. Il est passionnant, le style est maitrisé. Je le recommande si vous aimez les bons thrillers, ça ressemble un peu à du Franck Thilliez, du Camilla Lackberg, des auteurs que j'aime en ce moment. Annie Ramos a tout a fait sa place au milieu d'eux.