Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Caravage est, on le sait, un assassin homosexuel (sans doute) et scandaleux (certainement). Voilà ce qu'on répète à l'envi. On peut s'en contenter...
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Caravage est, on le sait, un assassin homosexuel (sans doute) et scandaleux (certainement). Voilà ce qu'on répète à l'envi. On peut s'en contenter -avec un frisson hypocrite. Je n'ai pas voulu. Fuyant les idées reçues et les fausses certitudes sur l'image de l'artiste (dans ce roman, tout est vrai ; je n'ai inventé que les gestes, pas les faits), j'ai considéré que Caravage n'est pas plus scandaleux qu'il n'est réaliste. Ou plutôt : que cette sorte de boutade laisse entrevoir une vérité comme toujours infiniment plus complexe, tout à la fois plus riche, plus charnelle et d'une certaine façon infiniment plus moderne que les discours offusqués ou convenus. J'en ai conclu que toute biographie échouait à l'être.