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Après Les nuits froides de l'enfance, son premier roman "troublant et plein d'éclats" (Le Monde), voici l'autre oeuvre majeure de l'écrivaine turque Tezer Ozlü, qu'elle a composée en allemand, la langue de l'exil, quatre ans avant sa mort. Dans La Vie hors du temps, elle a les mêmes mots, simples, le même style, déstructuré, pour dire le chaos qui l'habite à Berlin, puis son voyage à travers l'Europe sur les traces de Kafka, Svevo et, surtout, Pavese, ses "frères d'âme" disparus.
Un voyage au bout de la littérature qui l'affranchit, de la liberté qu'elle recouvre, de l'amour physique qui la transporte. Elle est crue, gaie, grave. Elle note : "J'adore les rails. Ils représentent la liberté. Le mouvement. Le fait de ne pas devoir s'adapter. Les rails sont une sorte d'infini. Un infini terrestre".