Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
" ... Balazs et Branko avaient été tués à l'arme à feu dans une des deux chambres. Au fond de l'autre chambre la fillette était couchée par terre...
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" ... Balazs et Branko avaient été tués à l'arme à feu dans une des deux chambres. Au fond de l'autre chambre la fillette était couchée par terre contre le mur et toujours enroulée dans le sac de couchage en duvet sur lequel se voyaient les orifices d'entrée de deux balles, et un peu de sang. Maurer fourra le Sauer dans la poche droite de son caban et sa baissa avec peine. Il posa un doigt sur la carotide de la fillette. Elle vivait encore. Il la chargea sur son épaule, prit appui sur son parang pour se redresser, tituba dans la chambre en grognant de souffrance, rejoignit l'escalier, descendit avec soin et sortit vite de la maison. C'était le matin. L'incendie envoyait dans le ciel bleu une colonne de fumée noire. Maurer partit à grands pas le long de l'océan. Au bout d'un long moment il disparut à l'horizon, vers le nord ".
Quinze ans après la Position du tireur couché, La Princesse du sang nous fait réentendre la voix inoubliable de Jean-Patrick Manchette et confirme sa place au tout premier rang des écrivains de sa génération.