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A l'instar des contes de Schéhérazade, il est des histoires qui peuvent sauver la vie. C'est la thérapie mise en oeuvre par le narrateur pour tenter de tirer du coma son père spirituel, héros de la résistance palestinienne. Au chevet du malade dans un hôpital presque désaffecté du camp de Chatila, il raconte les événements de la guerre civile libanaise tout juste achevée, les épisodes marquants de sa propre existence et les itinéraires souvent douloureux d'une poignée d'hommes et de femmes happés par l'histoire après leur expulsion de Galilée en 1948.
Dans son ardeur pour ranimer par le souvenir un corps végétatif, c'est tout un peuple qu'Elias Khoury fait vivre sous les yeux du lecteur, dans un roman ample et poignant, considéré unanimement comme le récit par excellence de l'exode palestinien.
Histoire de peuples qui s'entredéchirent
Je l'ai lu, il y a quelques années en arrière, ce que je me souviens c'est la découverte d'une partie de l'Histoire d'un peuple, d'une région, d'un conflit dont j'entendais les informations à la radio sans tout vraiment bien saisir et qui ne cesse d'assombrir le soleil.
Depuis j'ai vu le film d'animation Valse avec Bachir (sur le massacre du camp de réfugiés de Sabra et Chatila). J'ai lu Une bouteille dans la mer de Gaza et Quand j'étais soldate de Valérie Zenatti. Je viens de lire Palestine de Hubert Haddad, Une femme fuyant l'annonce de David Grossman, et dans un tout autre registre La guerre de l'énergie- la face cachée du conflit israélo-palestinien de David Amsellem. Et pour finir, je suis en train de lire Les matins de Jénine de Susan Abulhawa. Ce qui se passe dans cette région est plus claire maintenant.
Je me souviens que j'avais bien aimé le style : monologue apostrophant l'Autre qu'il soit le père spirituel du narrateur ou le/la lecteur/trice.