Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Célie. -Vous ne voulez donc pas me dire que nous m'aimez, que vous m'aimerez toujours ? Le Duc. - En vérité ! J'ai peine à concevoir comment, avec...
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Célie. -Vous ne voulez donc pas me dire que nous m'aimez, que vous m'aimerez toujours ? Le Duc. - En vérité ! J'ai peine à concevoir comment, avec autant d'esprit que vous en avez, on peut tenir à ce point à de pareilles misères. Célie. - En effet ! j'ai le plus grand tort du monde ! Je me donne même le dernier des ridicules, d'exiger d'un homme, qui exige tout de moi, qu'il me dise qu'il m'aime ! Le Duc. - Oui, vous vous en donnez un ; puisque à cet égard le doute ne vous est pas permis. Célie. -Que de mots pour un, et qui ne le valent pas ! Le lecteur remarquera, s'il lui plaît, que pendant ce dialogue, Monsieur de Clerval n'a pas un moment suspendu ce qui l'occupait ; et que Célie, (...) dans l'instant qu'elle a recommencé à parler, a cessé toute résistance : et ne sachant même la physique que médiocrement, on n'aura pas de peine à concevoir que sa fierté ne peut qu'en être considérablement altérée ; Monsieur le Duc, surtout n'ayant pas un seul instant perdu son objet de vue. Célie avec plus de désir que de pouvoir se fâcher beaucoup. -Monsieur... Je vois bien quelle est votre intention... mais je vous avertis, si vous n'aimez pas les statues, que vous en trouverez une. Le Duc du plus grand sérieux. - Qu'à cela ne tienne ; cette menace ne m'effraye pas ; ...