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Les liens entre les Armes et l'industrie sont organiques et figurent à leur juste place dans l'historiographie de la Grande Guerre. Bien moindre en revanche est celle accordée à l'agriculture. Etrange dissymétrie de visibilité ! Certes, pour vaincre il faut s'armer, mais comment nourrir pendant plus de quatre ans, sans l'intense concours de la terre, des millions de civils et de combattants ? De la sidérurgie à la métallurgie de précision, de la filière bois à l'industrie textile, puis à la papeterie, rares sont les secteurs qui ont été à l'écart de l'oeuvre commune.
Dans les usines, comme dans les campagnes, les femmes ont joué un rôle essentiel, ensuite la mobilisation des bras s'est élargie jusqu'aux enfants. Et lorsque les nationaux n'ont plus suffi, les frontières se sont ouvertes aux travailleurs des pays proches, à ceux des colonies. En l'espace d'une poignée d'années, de par la violence de la guerre, l'économie savoyarde accomplit sa plus grande mutation.