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Après avoir purgé une peine de prison pour le meurtre du chauffard qui a tué sa femme et sa fille, voilà quatorze ans, Eduardo tente de survivre grâce à l'alcool et aux psychotropes que lui prescrit la psychiatre chargée de sa réinsertion. Peintre autrefois coté, il gagne sa vie en exécutant à la chaîne des portraits anonymes que sa galeriste place dans les grandes surfaces. Un jour, celle-ci lui transmet une bien étrange commande : une célèbre violoniste souhaiterait qu'il réalise le portrait de l'homme qui a tué son fils.
Unis dans la même douleur, la commanditaire et l'artiste ouvrent bientôt la boîte de Pandore, déchaînant tous les démons qui s'y trouvaient enfouis. Assemblant sous les yeux du lecteur les mille et une pièces d'un puzzle terrifiant, Victor del Árbol signe un roman vertigineux de maîtrise, glaçant de noirceur et désarmant d'humanité.
Toutes les blessures que l'on s'infligent pour ne pas oublier ceux que l'on a perdu
Eduardo a perdu sa femme et sa fille dans un accident de voiture. Après treize ans d'incarcération pour avoir abattu le meurtrier, il survit grâce à la vente de tableaux. C'est alors qu'on lui propose de peindre le portrait d'un homme, Arthur, qui vient de faire trois ans de prison pour avoir tué en voiture une jeune homme et une petite fille.
Au travers de cette improbable commande, c'est toute la douleur des êtres perdus, de la haine contagieuse et d'un insatiable sentiment d'injustice que Del Arbrol utilisent pour peindre le portrait d'une dizaine de personnages aussi meurtris que terriblement poignant. Les blessures que chacun portent jusqu'au plus profond de leur chair, les péchés et les regrets qu'il traînent tous avec eux, se raccrochant à des sentiments corrompus par le temps, tout cela dépeint un roman dense, riche et intense, où chaque intrigue intriquée les unes dans les autres trouvera à la fin une réponse à la mesure de cet effroyable engrenage qui les a entraîné dans ces collisions désastreuses.