Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
La maison approchée ici existe toujours. Elle a hanté l'enfance de l'auteur, été après été. Il s'y rend encore, aux premiers jours de juillet....
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La maison approchée ici existe toujours. Elle a hanté l'enfance de l'auteur, été après été. Il s'y rend encore, aux premiers jours de juillet. On n'entre pas pourtant, avec ce texte, à l'intérieur des murs. Ni récit habité par des personnages, ni inventaire davantage d'une nostalgie, ces pages contournent la mémoire d'un objet propice à la conscience du regard. Deux " je " s'y relaient dans l'investigation rôdeuse d'un espace décrit et médité alternativement : un je qui voit est ainsi assiégé par un je qui discourt ; l'un et l'autre édifient, à tour de rôle, des significations possibles pour habiter encore par l'écriture le lieu toujours ouvert de l'enfance lointaine, comme étant le plus apte à aiguiser un regard intérieur sur la racine du désir poétique. Fait récit en ce sens, dans La maison assiégée, l'apprentissage de ce regard chasseur, au-delà des apparences particulières, d'un lieu porteur de résonances plus générales, habitable peut-être par quiconque nourrit, en sa mémoire, l'imagerie active des lieux premiers.