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Inattendu
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XXIe siècle
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Paris
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Pauline
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nicolas
Voici le troisième roman de Florian Zeller que je lis. Celui-ci est moins romanesque que Julien Parme, moins complexe que La fascination du pire mais toujours aussi agréable à lire.
L'auteur fait un habile parallèle entre le couple de Pauline et Nicolas et l' Europe, notamment, la France et l'Allemagne.
Au début du récit, Nicolas vit depuis deux ans avec Pauline. Ils forment un couple heureux et moderne.
" Comment naît l'amour ? Il était expliqué que les individus sont génétiquement programmés pour aimer leur partenaire pendant trois ans."
Pauline a une bonne situation et semble
plus mature que Nicolas, scénariste en herbe qui aime profiter de la vie et de sa liberté. Si l'on classe les individus en trois catégories ( les nostalgiques, les jouisseurs et les angoissés), Pauline est passée du groupe des nostalgiques à celui des angoissés. Alors que Nicolas est de toute évidence un jouisseur.
Inévitablement, homme et jouisseur, l'infidélité rôde. Et il faut savoir distinguer, comme Sartre, les amours nécessaires et les amours contingentes.
J'ai beaucoup aimé cette vision, pessimiste mais simple et clinique du couple.
" Pauline, on ne peut pas exiger d'un homme qu'il dise la vérité. Ce serait utopique."
" Elle essaie de se persuader que la sagesse, c'est aussi d'accepter de ne pas voir les choses."
Lorsque l'enfant paraît, les données changent.
" Elle ne comprend pas sa peur d'être privé du monde, et il n'entend pas sa crainte d'être abandonnée."
J'ai apprécié la légèreté du récit tant dans l'histoire de couple que dans l'alternance avec la vision de la construction européenne.
L'auteur nous régale de petites anecdotes(comme celle sur l'hymne européen, l'invention de l'esperanto), de références à Sartre, Cioran, Ionesco, Kundera ou Beethoven.
C'est donc un roman bien construit, moderne et attachant même si le questionnement ne va pas au-delà de la lecture.
Où est la jouissance
Tromper sa femme ne fait pas de Nicolas un jouisseur. Pour moi, la jouissance est gaie, voluptueuse, provocatrice, épicurienne…. Mais pas ce petit bonhomme empêtré dans une relation amoureuse qu’il a envie d’arrêter depuis le début du livre La jouissance, mon petit Nicolas, ça se travaille, ça s’assume.!
Nicolas n’est qu’un trentenaire, j’ose dire un de plus, très bêtement égoïste qui refuse de grandir, de mûrir, L’histoire est bêtement banale et rien ne la fait jaillir, même les digressions sur l’Europe. Comme dirait un certain Charles « on peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant l’Europe, l’Europe, l’Europe, mais ça n’aboutit à rien » c’est un peu mon sentiment qui va à l’inverse de très nombreux commentaires, mais je l’assume et le revendique.
J’ai cherché a jouissance dans tout le livre et…. Je ne l’ai pas trouvée, il y a tromperie sur la marchandise et je me suis ennuyée. S’il y avait du second, voire troisième degré, je ne l’ai pas trouvé.
http://zazymut.over-blog.com/article-florian-zeller-la-jouissance-114148868.html