Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
" A quelle épreuve étais-je soumis ? A celle de la réalité ou à celle du récit ? " s'interroge l'auteur de ce livre, un écrivain qui ose un pari...
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" A quelle épreuve étais-je soumis ? A celle de la réalité ou à celle du récit ? " s'interroge l'auteur de ce livre, un écrivain qui ose un pari impossible, celui de mettre son talent au service de l'autre, de la femme. Les écrivains ont depuis toujours parlé des femmes mais c'est à travers leur seule sensibilité. Flaubert n'avoue-t-il pas " Madame Bovary, c'est moi " ? Qu'aurait écrit Madame Bovary si on lui avait donné la parole ? " La jeune fille de Prague " tente de sortir de l'emprise de ce regard posé sur elle. Elle se débat, agresse, utilisant la ruse et même la cruauté. Pendant ce temps, l'auteur enregistre, rédige la chronique des mystères de l'amour, nous livre la beauté et la dérision de l'éternelle jeunesse où se mêlent les différentes faces d'une réalité. S'il y a séduction, c'est sur le lecteur qu'elle s'opère, séduit qu'il est par les subtiles manigances de l'écriture et par les flamboiements d'un style riche où se mêlent classique et moderne, baroque et gothique. Entre l'éblouissement des paysages de Provence et la grisaille insinuante de Prague, le lecteur accompagne le narrateur jusqu'au terme du voyage des illusions et de l'amour. Michel Flayeux prouve avec ce roman qu'il a plus d'une corde à son arc et confirme sa maîtrise des arcanes de l'écriture.