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Après le désastre de Waterloo, l'ennui s'installe avec la paix : « Alors s'assit sur un monde en ruines une jeunesse soucieuse. » Mais l'enfant du siècle ne s'attarde pas longtemps à son époque et, de manière assez désinvolte, raccorde à la grande sa petite histoire : celle d'un homme qui se console de la trahison de sa maîtresse par une vie de fête et de débauche à laquelle l'arrache brutalement la mort de son père.
Après quoi l'amour, traversé par la tentation du suicide et du meurtre, ne le conduira qu'à la solitude.La Confession que Musset fait paraître en 1836 est ainsi un roman qu'il faut lire bien au-delà de la liaison avec George Sand qui vient de dramatiquement se dénouer à Venise. A vingt-cinq ans, Musset n'offre pas ici une simple esquisse prometteuse, comme le croyait Sainte-Beuve, mais un testament littéraire qu'il ne dépassera pas, un livre où il devient le héraut d'une génération dont la leçon amère est que, face à l'absurdité de vivre, l'irrésolution est la seule attitude lucide.Edition de Frank Lestringant.
La confession d'un enfant du siècle
Un classique pour ainsi dire, du romantisme. Un roman que j'avais eu envie de découvrir après avoir vu le film "les enfants du siècle" avec Benoît Magimel et Juliette Binoche. Le style est assez complexe, un peu alambiqué même, mais non dénué de charme. Les sentiments toujours extrêmes du protagoniste, caractéristiques du romantique, sont parfois un peu perturbants. L'image de l'homme larmoyant tour à tour désespéré ou à la limite de la folie, m'était plutôt inhabituelle. Un roman psychologique, sans vraiment d'intrigue à proprement parler, comme une sorte de journal intime sur les états d'âmes d'un homme qui ne sait être modéré, dans quoi que ce soit. Un livre assez intéressant, à proscrire toutefois en cas de déprime...